Portrait #9

AGDIL

Peux-tu te présenter en quelques phrases pour la grand public 🎬
Dominique M’TOUMO, fondateur et actuel président de l’association AGDIL. Je possède une solide expertise métier avec plus de 23 ans d'expérience dans le domaine de l'informatique, dont 20 ans en tant que Responsable Micro et Réseaux dans une structure à vocation sociale, j’étais chargé de la mise en place et du suivi de tous les projets informatique de la structure, réparation du matériel , achat de matériel, gestion de l'espace public numérique, formations pour le personnel et le public, création et maintenance du site internet.

Explique nous la naissance du projet 💡
Depuis 19 ans, l’Association Guadeloupéenne pour le Développement de l’Informatique Libre (AGDIL) œuvre sur tout le territoire de la Guadeloupe. À ces débuts en faisant découvrir les logiciels libres et appréhender l’outil informatique au travers d’ateliers à tous types de public, notamment dans les écoles et en initiant des évènements comme des « install party ». Très tôt nous avons compris que cet apport à la communauté était nécessaire mais n’était pas suffisant étant souvent confronté à un public en sous équipements. La digitalisation de la société entraînant une augmentation considérable de la production du nombre d’appareils informatique. La possibilité d’équiper des familles aux revenus modestes avec ce matériel reconditionné est devenu une évidence pour nous et permet d’apporter une réponse à la fracture numérique. Cette démarche prolonge également la durée du cycle de vie des équipements informatiques et contribue à un réemploi du matériel informatique beaucoup plus performant que le recyclage.

Ton rapport à l'écologie 🌎
Mon implication dans le reconditionnement d'ordinateurs me permet d'allier ma passion pour la technologie à mon engagement en faveur de la gestion de l'environnement. En reconditionnant des ordinateurs qui étaient destinés à
devenir des déchets, je contribue à réduire la demande de nouveaux appareils électroniques et l'extraction de ressources précieuses qui y est associée. En prolongeant la durée de vie des ordinateurs existants, je contribue à
minimiser les émissions de carbone et la consommation d'énergie associées à la fabrication de nouveaux appareils. C'est une expérience gratifiante que de contribuer par mon travail à un monde plus « vert ».

Parles-nous davantage d'AGDIL 💻
AGDIL est une association loi 1901 créée en novembre 2004, à but non-lucratif et qui a pour objectif de lutter contre l'e-exclusion en allongeant la durée de vie du matériel informatique en favorisant leur réemploi et de développer l’accès
au numérique par la mise en place d'ateliers individuels ou collectifs pour développer l'autonomie numérique des plus fragiles. Nous nous inscrivons dans une démarche de développement durable en assurant le réemploi de matériel informatique en fin d'utilisation. Nous prônons le réemploi avant le recyclage en limitant les Déchets d'Équipements
Électriques et Électroniques (DEEE).

Comment nous citoyens peut-on contribuer au succès de AGDIL 👩‍🔧
Don d'ordinateurs usagés : Au lieu de jeter les vieux ordinateurs, les particuliers peuvent les donner à l'association. L'association dispose ainsi d'une ressource précieuse et contribue à réduire les déchets électroniques.
Achat d'ordinateurs reconditionnés: Lorsqu'ils ont besoin d'un nouvel ordinateur, les particuliers peuvent choisir d'acheter des ordinateurs remis à neuf auprès de l'association. En optant pour des appareils reconditionnés plutôt
que pour des appareils neufs, ils soutiennent les efforts de l'association et encouragent la réutilisation des technologies existantes.
Faire passer le message : le bouche-à-oreille est un outil puissant. En partageant des informations sur l'association AGDIL avec des amis, des membres de la famille et des collègues, cela contribue à faire connaître l'association.

Quelles sont les partenaires clés de l'association 🎨
- Les donateurs : ce sont les personnes ou les organisations qui fournissent le matériel informatique à l'association. Ils peuvent être des entreprises, des administrations, des écoles, Ils bénéficient d'une valorisation de leur image en
tant qu'acteurs responsables et solidaires.
- Les bénéficiaires : ce sont les personnes ou les organisations qui reçoivent le matériel informatique reconditionné par l'association. Ils peuvent être des individus en situation de précarité, des associations, des structures éducatives,
etc. Ils bénéficient d'un accès à des équipements performants et adaptés à leurs besoins, à un coût réduit.
- Les bénévoles : ce sont les personnes qui œuvre avec passion au sein de l'association, que ce soit dans la collecte, le tri, la réparation, le nettoyage, le test ou la distribution du matériel informatique. Ces personnes apportent aussi leur soutien à l'association, que ce soit dans la communication, la logistique, la comptabilité, le conseil, l'animation, etc. Ils
peuvent être des étudiants, des retraités, des actifs, des chômeurs, etc. Ils bénéficient d'une reconnaissance, d'un enrichissement personnel et d'un sentiment d'utilité.

Merci infiniment Dominique d'avoir accepté notre invitation et pour ton engagement également 🙏

Portrait #8

BAYLI

😵Monter un projet, c'est souvent le parcours du combattant... Bienvenue dans le monde de l'économie circulaire avec la présentation ce mois-ci de l'entreprise à missions BAYLI. Sur les rails depuis 2018, BAYLI - bientôt référencée comme société de l'ESS – est née d'une candidature retenue par la REGION Guadeloupe dans le cadre d'un appel à projets sur le thème de l'innovation.

🤷‍♀️Mais de quoi parle t-on plus précisément ? Fournir au travers d’une application une solution simple à tous ceux (entreprises, associations, collectivités, particuliers) qui souhaitent donner une seconde vie aux objets. Si je vous dis "Réemploi, Réutiliser, Réparer, Reconditionnement, Recycler", vous allez en partie me répondre "Seconde main, marché de l'occasion, dons d'affaires, le troque, le bon coin, Market Place" et j'en passe ! Des pratiques souvent dénigrées et mal perçues il y a encore une dizaine d'années de cela nous confient Manola et Joël, les créateurs du projet BAYLI.

🏡Aujourd'hui démocratisées, les pratiques de l'économie circulaire ne se cantonnent plus à quelques actions citoyennes diffuses mais intègrent les modèles économiques des entreprises résilientes de demain, favorisant les emplois locaux à forte valeur ajoutée, transformant les déchets en ressources, limitant ainsi l'impact écologique et carbone de leurs activités. Ce passage mériterait un article à lui seul... stay tuned.

📢Je ne vous ai pas encore présenté nos deux entrepreneurs que sont Manola et Joël ! Deux profils d'ingénieurs : l'une assez terre à terre avec pour mission la gestion de l'eau – en tant que Responsable QSE ( Qualité Sécurité Environnement) – son associé plutôt la tête dans les nuages, comprenez donc la sécurité aérienne. De "retour au pays" en 2012, après de longues années (et hivers !) en région parisienne, la dévotion de nos deux protagonistes pour l'environnement local ne se fera pas attendre, tant leur rapport à l'écologie est viscéral. Ils décrivent d'ailleurs une embellie des gestes et des moeurs quant à la préservation de la nature des guadeloupéens. En témoignent les structures en place ces dernières années pour n'en citer que certaines : Kazabrok, Gratiferia, associations de dons, de seconde main ou d'échanges, les communes organisant des brocantes, l'entraide toujours aussi présente, etc.

🔍Une note qui inspire leur projet d'endiguer la problématique des déchets produits sur tout le territoire, bien supérieur à la moyenne dans l'Hexagone - mais en deçà de la Martinique – avec des matières non valorisées (stockage, enfouissement) qui atteignent le chiffre critique de 65% (source ORDEC). Réduire à la source, en amont, reste donc une évidence. Pour leur prêter main forte, BAYLI est accompagnée par la Région - comme cité précédemment – mais également Guadeloupe Tech, la DEETS, l'association 60 000 entrepreneurs, Mouvance Caraïbes et l'association Maryse-Project notamment... et l'entreprise reste sur le qui-vive pour toute autre collaboration !

🧩Aujourd'hui, cette société souhaite développer son activité, en valorisant les métiers de l'artisanat local, créateur d'emplois, dans la réparation (entre autres) et permettre l'accès à des biens de qualité aux ménages peu privilégiés, dans une Guadeloupe où vie chère rime avec pouvoir d'achat en berne. Pour cela, Manola et Joël recherchent activement un local - type hangar – pour stocker les marchandises seconde main (parfois volumineuses !) ; à embaucher (livrer, entreposer, ...) et créer des partenariats avec des artisans dans le secteur de la réparation.

💡Chez Gwad'Atelier, on promeut ces activités à travers deux workshops : la fresque de l'économie circulaire ainsi que la fresque sur la gestion et valorisation des déchets. Une invitation à participer prochainement à un de ces ateliers – en compagnie d'autres entrepreneurs - qui a tout de suite séduit nos deux entrepreneurs, dans le cadre de la formation à ces enjeux. Le mot de la fin leur appartient, et il concernera le tri des déchets à la source qui est d'une importance capitale (!) : comment en 2023 peut-on encore retrouver des couches usagées dans les bornes de collecte du verre...

Portrait #7

ADAPT SH

💣"Adapt or Fail" : ce slogan - que je viens d'inventer - aurait pu convenir à notre portrait du mois des acteurs locaux engagés dans le développement durable. Avec Adapt, on va se pencher sur la météo de l'électricité. L'intensité carbone de l'électricité produite à un instant T est changeante selon sa source : Adrien nous explique que les énergies bas carbone issues du renouvelable en Guadeloupe n'ont pas une production linéaire. Et le changement climatique ne va pas arranger les choses !

⚡Cette entreprise vous donne les clés pour adapter vos usages de cette sacro-sainte énergie entre optimisation et sobriété. Comprenez par là qu'un jour très nuageux nuira à la production des fermes solaires ou vos propres panneaux photovoltaïques ; de même pour une panne d'alizé laissant nos moulins à vent des temps modernes – dixit parc éolien – à candidater au musée Grévin. Autre exemple avec une période de sécheresse limitant la production hydroélectrique. On citera également d'autres sources d'énergies renouvelables (peu carbonée) en Guadeloupe comme la biomasse, la géothermie, le biogaz ou l'énergie marine (en développement).

🏡Avec Adapt, via leur site ou l'application mobile dédiée, vous aurez accès aux prévisions météo de cette électricité "verte" afin de programmer l'utilisation de vos appareils électroménagers gourmands en énergie - lave-linge, lave vaisselle, véhicule électrique... Le but étant d'amoindrir notre dépendance aux énergies fossiles (importées) qui participent grandement au changement climatique mais surtout profiter d'une électricité jusqu'à 20 fois moins polluante ! "Oui mais moi, j'ai signé un contrat d'origine garantie avec mon fournisseur d'électricité verte" : à cela on répondra que votre fournisseur a omis d'inclure l'application Adapt pour vérifier ces périodes "vertes".

👉En 2022, selon les chiffres de l'OREC, la part d'électricité produite à partir de ressources renouvelables s'élève à presque 40% - cocorico pour l'éolien représentant 8% de l'électricité produite ce qui place la Guadeloupe sur une belle trajectoire pour atteindre dans un premier temps l'autonomie énergétique en 2030, puis la neutralité carbone d'ici à 2050. Rappelons que la principale difficulté reste la contrainte reste le caractère "non-pilotable" des énergies comme le solaire ou l'éolien en plus de la difficulté de stockage en cas de surplus de production sur le réseau. On pensera directement aux batteries qui malheureusement plombent (#jeudemotsinapproprié) l'impact carbone et écologique de nos usages.

💡Adapt, c'est également des services d'accompagnement à destination des professionnels et des particuliers pour réduire vos dépenses en énergie – de facto votre empreinte carbone et factures – présent en Guadeloupe, en France hexagonale et dans d'autres pays d'Europe. Vous souhaitez former vos équipes au bilan carbone de manière ludique et collaborative ? On a l'outil team-building parfait pour ça avec l'atelier 2 tonnes ! De quoi commencer 2023 sur les chapeaux de roues.

👀Pour davantage d'interactions, retrouvez-les sur LinkedIn et Facebook. Je vous invite également à vous rendre sur le site internet de Adapt Sh !

Portrait #6

SMART ISLAND MAKERSPACE

🌄Association née en 2018 d'une volonté de fournir aux citoyens les clés de réflexions et d'actions concernant les multiples challenges que devront affronter les territoires insulaires dans le contexte du dérèglement climatique et des catastrophes naturelles, la première manifestation de cet engagement s'est matérialisée sous la forme du "serious game" Le Dernier Jeu Avant La Fin du Monde. Lors d'un appel à manifestation d'intérêt de la Région en 2020, nous avons rapidement compris l'efficacité du commun après avoir fait évoluer certains de nos projets personnels en projets partagés. Nous travaillons à construire un écosystème solide, varié et pérenne avec un maximum de tiers lieux du territoire - des structures comme L'Admerane, Rezilyans 971, EPICES, Mouvance Caraibes, Le BikLab. Nous créons également des collaborations avec des acteurs économiques ou sociaux comme WELDOM Dothémare, sous la forme d'ateliers mensuels, DAMALIA en travaillant sur des conceptions, VERRE EN VERT avec la collecte de verre et Le Centre Pénitencier de Baie-Mahault sous la forme d'éducation aux médias. L'association souhaite insuffler une dynamique de "reprise du contrôle de nos consommations" par le biais d'actions de conceptions, d'accompagnements, de formations et de partages, sur les différentes problématiques de résilience qui touchent notre territoire. Cortex et Amandine reviendront sur ce terme central qui régit la raison d'être de l'association.

🤠Smart Island MakerSpace (ou SIM) ont leur propre modèle de développement ainsi que plusieurs inspirations dont le tiers-lieu "l'Hermitage" en Picardie – à Autrèche – en y ajoutant un marqueur déterminant et pas des moindres : l'insularité de notre chère Guadeloupe. D'où cette notion de résilience des territoires : lorsque le système est suffisamment diversifié afin qu'il reste fiable lors de la défaillance de portions significatives de sa constitution – comme dirait Cortex "mitiger" - à des perturbations, qu'elles soient lentes ou brutales. Outre le fait que le président de SIM use et abuse des anglicismes, cet ingénieur en informatique & management de projet ainsi que la co-présidente et co-fondatrice Amandine – journaliste spécialisée en économie, politique et environnement – ont toujours été sensibles aux questions environnementales ; conscients que nos sociétés sont totalement dépendantes de l'environnement et la bio capacité qui l'alimentent.

⚙ Donner les clés pour davantage d'autonomie alimentaire, énergétique et culturelle résultent d'actions à venir au sein du nouveau local situé à l'entrée de Petit-Bourg, sur une parcelle d'exploitation agricole mise à disposition par Radji, un agriculteur impliqué dans cette quête de résilience. Ce tiers-lieu collaboratif sera très prochainement accessible au grand public avec des infrastructures calibrées qui, à coup sûr, vont chambouler vos esprits créatifs. Smart Island MakerSpace c'est :

👉Des ateliers DIY (Do It Yourself) : accompagner les citoyens à construire et déconstruire des concepts ou objets afin de créer et comprendre le fonctionnement des réalisations au sein de l'asso.
👉Des cours d'éducations aux médias
👉Un futur podcast
👉Un lieu d'échanges de compétences, de collaboration, d'entraide de 7 à 77 ans !
👉Un endroit où des intervenants peuvent exposer, présenter des ateliers et/ou projets – Gwad'Atelier est partenaire.
👉Un atelier de conception Low & High Tech avec imprimante 3D et découpeuse Laser
👉Un espace de culture sur la base d 'agroécologie, un vecteur pour les agriculteurs 2.0
👉La méthanisation à petit échelle avec des démonstrations et l'utilité du biogaz "maison"
👉Un espace dédié à une ferme aquaponique (CF. Portrait #3)
👉Des évènements "pilotes" sur des thématiques spécifiques à venir en 2023 afin d'aborder des sujets techniques en s'amusant.
👉 L'installation d'un Farm Bot sur une parcelle de cultures - comprenez Robot agriculteur
👉La création d'un Escape Game d'une genre novateur (on ne spoile rien!)

📜Vous l'aurez compris, cette liste est loin d'être exhaustive. Je vous invite à suivre les aventures de Cédric et Amandine - et des dizaines de membres actifs – sur Instagram / Twitter / Facebook et l'ouverture imminente d'un site web. Si vous passez par Dothémare, faites un crochet par WELDOM où, une fois dans le mois, ils animent un atelier collaboratif de construction, votre créativité sera mise à rude épreuve.

🚀Que peut-on leur souhaiter de plus après ce "retour au pays" plutôt prometteur, si ce n'est que ces deux engagés pour la biodiversité sont d'une bienveillance sans pareille, ultra communicants, créateurs de liens sur des sujets ô combien galvanisants, tous les membres et visiteurs de l'association pourront débattre des sujets de prédilection que sont l'agriculture en Guadeloupe, la transition écologique, repenser nos modèles économiques, expérimenter l'agroécologie, désacraliser la technique du monde qui nous entoure à travers des groupes de paroles à l'image d'un thinktank ou groupe de réflexion pour les non-initiés. Il s'agit également de créer du lien au sein de la communauté des écologistes sans dévoyer la maxime de base : laisser une planète vivable pour les générations futures. On a beau être tous d'accord sur la finalité (réduire émissions de GES, etc.), mais les moyens employés ont tendance à polariser, desservant la cause environnementale. Venez prendre part à toute cette activité fourmillante, et même si on a tous des points de divergence, nos avis seront unanimes sur un aspect : le principal c'est de partager ces échanges autour de la gastronomie (locale ou d'ailleurs) dans les locaux de Smart Island MakerSpace !

👀Pour davantage d'interactions, retrouvez ce post sur LinkedIn et Facebook.

Portait #5

DEPOZE !

🚗Plateforme de covoiturage en Guadeloupe et en Martinique, cette entreprise de l'ESS - économie solidaire et sociale - s'inscrit naturellement dans une démarche de développement durable. "Dépozé" est également une société à missions avec un champ large d'actions, comprenez mobilité durable, liens intergénérationnels, solidarité locale et lutte contre le gaspillage en tout genre.

🌍Après quelques années sur le "vieux continent" et un Master en gestion de projet culturel, Ketline et Claude font partie de ces jeunes entrepreneurs prompt à un retour au "pays". Lauréats d'un concours d'appel à projets sous l'égide de l'ESS, leur "joint-venture" est d'intérêt public. Avec une moyenne de 1,2 passager par voiture pour les trajets domicile-travail et un réseau de transport en commun timide, la Guadeloupe (et la Martinique) se voient accueillir (enfin!) une plateforme dédiée à solutionner une part non-négligeable des problématiques liées au transport : embouteillages, pollution de l'air, zones non desservies, nuisances sonores, etc.

🌱Gains pour l'environnement, le confort sur la route mais également pour le portefeuille. Dans une société où la demande en énergie et ressources croît fortement, la tournure économique finira de convaincre les usagers de s'y mettre, malgré le fait que cet aspect "co-voit" ne fasse que très peu partie de la culture aux Antilles. "Une occasion de se rencontrer !" ajoute Ketline.

🚀Portée par différents partenaires, comme Arrimage Good'îles et le cabinet Apogée, Dépozé ne se cantonne pas qu'aux activités citées jusque-là. La société se veut multi-services : conciergerie, services à la personne, impulser des projets avec les pouvoirs publics... Pour n'en citer que certains, l'installation de bornes électriques, création des journées covoiturage, mobilité douce en auto-partage, davantage de pistes cyclables "made in Caraïbe" et un bus-tram en Guadeloupe !

👩‍🎓Nos deux jeunes entrepreneurs ne manquent pas d'idées quant à la suite des événements, et comptent également monter en compétence sur des sujets transversaux, d'où la volonté d'un retour sur les bancs de l'école très prochainement. Ils ont également répondu affirmativement pour participer à un des ateliers que nous proposons, en compagnie d'autres entrepreneurs, afin d'être sensibilisés aux enjeux - environnement – dans les mois qui viennent !

👀Pour davantage d'interactions, retrouvez ce post sur LinkedIn et Facebook. Je vous invite également à vous rendre sur le site internet de Dépozé, et créer votre profil de Dépozeur ou Dépozé !

Portrait #4

FAB LAB DE JARRY

🎬Vous avez sûrement déjà entendu parler des tiers-lieu collaboratifs où l'on peut assister à la naissance de projets totalement délirants ! Vous avez frappé à la bonne porte, : notre portrait du mois est dédié au Fab Lab de Guadeloupe... ou dirait-on plutôt « Laboratoire de Fabrication » pour les non-initiés !

🏴‍☠️Bienvenue dans cette association qui accueille chaque Mardi et Vendredi quiconque veut bien participer à des échanges d'idées autour de projets innovants. Les membres du Fab Lab consacrent du temps à tout ce qui gravite autour de l'informatique, la fabrication numérique, l'impression 3D, les ateliers Do It Yourself (DIY), l'énergie, la mécanique, l'électronique, le retro-gaming, et bien plus encore.

🔋La plupart de la matière première, ils la dénichent à la déchetterie, par des dons d'objets inutilisés et/ou obsolètes ou tout simplement aux abords des chaussées avant collecte par les camions-bennes. Des déchets qui auraient eu pour triste destin l'enfouissement (méthode de stockage sans valorisation). Quant à la matière grise.... ceci reste un mystère telle que la construction des Pyramides !

📜Dotée d'une hiérarchie totalement horizontale, vous intégrerez le statut de Capitaine à votre bon vouloir, mais sachez que le pseudonyme Kurt est déjà pris, pensez donc à un pseudonyme d'autant plus original ! Et oui, c'est aussi un des principes phares de ce Tiers-lieu, chacune et chacun a son mot à dire, peu importe son niveau de compétence sur le sujet abordé. Vous présenter l'équipe ? Il y a tant à dire à leur sujet qu'un seul tome d'Harry Potter ne couvrirait pas le quart de leurs personnages !

🎃Tout ce beau monde se donne rendez-vous à Lamentin ou Jarry. Afin d'être informé de leur moindre fait et geste, vous pouvez les traquer sur Facebook. J'ai presque omis de vous parler de leur site internet digne d'un hacker du dark web ! Vous y trouverez de nombreuses ressources mais également leur histoire 👉 LE FAB LAB JARRY

🧩Gwad'Atelier est dores et déjà partenaire du Fab Lab, où nous avons eu l'immense plaisir d'organiser le mois dernier un atelier sur le changement climatique : la fresque du climat. Un thème récurrent que sont les déchets fera l'objet d'une animation tantôt avec la fresque des déchets. D'autres ateliers collaboratifs seront organisés au courant de l'année... Stay Tuned !

👀Pour davantage d’interactions, retrouvez la communauté sur LinkedIn et Facebook.

Portrait #3

Parc Aquacole Pointe Noire

📅Ce mois-ci notre portrait #3 des acteurs locaux engagés dans le développement durable nous mène à la rencontre de Damien, éleveur de Ouassous (du créole : roi sources) et de Loups caraïbes (bar) entre autres. On en a profité pour déguster ces produits authentiques après une visite guidée du domaine à Pointe-Noire en Guadeloupe, un des derniers parcs aquacoles de la Caraïbe. Qu'en est-il des ressources halieutiques de la Guadeloupe ?

🍤Ce domaine s'étend sur 2 hectares, avec 1 ha de bassin dédié à l'élevage de cette crevette aux pinces surdimensionnées. Une tonne (par bassin) par an, c'est la quantité produite ici, alors que 700 tonnes de Ouassous sont consommées chaque année sur l'île aux belles eaux. Damien pourrait produire + par bassin mais cela nuirait à la qualité du spécimen, provoquant cannibalisme et nanisme de ces derniers. Notons que ces élevages sont autonomes en énergie pour la production naturelle d'oxygène via la photosynthèse : le biomimétisme des bassins versants.

💣Les 700 tonnes de ouassous que nous mangeons au restaurant ou dans nos cuisines proviendraient donc pour la plupart d'Asie du Sud-est. Inutile de préciser le mode de culture intensive qui est pratiqué à l'autre bout du globe afin de remplir nos assiettes. Une catastrophe écologique qui nous rappelle les 5 causes de perte de biodiversité : surexploitation des ressources, destruction des habitats naturels, changement climatique, changement d'état des sols et les espèces invasives.

🌍Quand on demande à Damien « pourquoi ne pas intensifier la production et exporter », la réponse qui suit est d'une logique implacable : « On perd cette dimension économie locale et éco-responsable qui est notre raison d'être ». La stratégie de développement du parc est centrée sur la diversification et l'adaptation des activités économiques. En témoigne un autre domaine où ils excellent : l'élevage de Loups caraïbes en pleine mer. Depuis les 'nurseries' de la ferme aquacole jusqu'aux filets d'élevage en pleine mer, c'est un véritable travail d'artisanat qui limite l'intervention de l'Homme dans ces cultures.

🐟Dans une Guadeloupe où + de 80% du poisson est importé, cette méthode d'élevage permet d'atténuer les questions sur l'autonomie alimentaire, mais également de mondialisation à outrance. Les techniques de pêche industrielle comme le chalutage étant proscrite, cette activité complète la pêche traditionnelle aux Antilles. D'ailleurs, le parc ne compte pas s'arrêter en si bon chemin : l'aquaponie y est en développement. C'est un système qui combine un élevage de poisson et la culture de plante : l’aquaculture (élevage de ressources aquatiques) et l’hydroponie (culture hors-sol des plantes)... Affaire à suivre.

👉Pour en savoir plus afin de découvrir les enjeux environnementaux, sanitaires et sociaux liés à votre alimentation, participez à un atelier team-building avec la fresque de l'alimentation. Suivez-nous sur LinkedIn et Facebook pour davantage d'interaction. Retrouvez le site internet du Parc Aquacole ici.

Portrait #2

ZERO FUEL

🏡Lorsqu'il décide de rénover son installation pour une autonomie énergétique de sa maison, Richard Plocoste s'intéresse au sujet des énergies renouvelables liées cette fois-ci à la mobilité. Après avoir étudié le marché des véhicules électriques dans l'Hexagone, cet entrepreneur voit un marché plus qu'adapté à la Guadeloupe : trajets plus courts, réseau de transports collectifs moins développé, libre-service mobilité douce à mettre en place (vélos & trottinettes partagés), asservissement provoqué par l'automobile au quotidien, besoin de désengorger les centres-villes et zones d'activités… un cahier des charges taillé pour l'électrique !

⚡Cette transition est également la conséquence de facteurs conjoncturels et structurels : part des ENR grandissante dans le réseau électrique (34% en 2021), incitations politiques, engagement des constructeurs, aide de l'Etat, bonus écologique, lutte contre le changement climatique, flambée du prix des carburants, amélioration des technologies sur tout le cycle de vie du véhicule électrique, etc. Le sujet est vaste !

💡Des solutions durables, certes, mais notre dirigeant fait le constat qu'un changement de paradigme doit rayonner au delà des entreprises pour qu'une dynamique sociale s'imprègne de nouveaux modèles plus vertueux. Davantage d'implication des pouvoirs publics est nécessaire au développement de l'électrification des véhicules, mais pas à n'importe quel prix ! C'est en ce sens que Zero Fuel arbitre ses choix face à la transition sur la mobilité.

🧩Ils interviennent auprès du public (scolaires, salons, citoyens) pour sensibiliser sur les questions de mobilité durable.
L'entreprise propose une offre cohérente de véhicules adaptée aux Antilles : produits fiables avec un indice de durabilité et de réparabilité haut, une autonomie de batterie adaptée à la Guadeloupe pour un cycle de vie le plus bas carbone possible. Exempt les problèmes d'autonomie et donc le besoin de batteries surdimensionnées, la Guadeloupe ayant une superficie équivalente à l'un des départements les plus petits de France : l'Essonne ! De plus, la maintenance des véhicules électriques nécessite peu d'entretien comparée aux thermiques.

🌱En tant que professionnel averti et impliqué dans la transition écologique de son territoire, l'entreprise rappelle les valeurs de l'économie collaborative en recommandant notamment le co-voiturage et le véhicule partagé. L'entreprise propose un parc de véhicules à la location courte et longue durée, en mobilité légère – e-trottinette, e-bike, e-scooter – ou véhicules auto & utilitaire. Bienvenue dans l'économie de la fonctionnalité !

♻ La question du recyclage des batteries se pose souvent auprès des utilisateurs. Zero Fuel travaille avec des partenaires locaux de la filière afin de régénérer ces dernières et allonger la durée de vie de manière conséquente. D'autre part, lorsque les batteries arrivent en fin de vie, elles sont collectées pour d'autres utilisations, ce qui favorise le réemploi. Notons que le recyclage final qui est un défi colossal à relever dans les années à venir (récupérer les métaux de base notamment), d'où une filière à créer et à développer localement car génératrice d'emplois non délocalisables.

🚗Reste à rappeler que l'impact carbone des véhicules électriques à la construction est doublé par rapport aux thermiques. L'amortissement dépend de l'utilisation et de son mode de recharge : sur le réseau électrique (34% d'ENR) ou sur votre réseau de panneaux solaires (proche 100% ENR). Dans tous les cas, même si l’acquisition d’un véhicule électrique reste majoré par rapport au thermique, le coût d’usage reste moins cher et notamment la recharge.

🤔Richard déplore tout de même la lenteur du déploiement des solutions mobilité : des installations de bornes de recharge, des pistes cyclables, des vélos/trottinettes électriques en libre-service dans les villes ou zones industrielles : le tout premier réseau a été inauguré au début de ce mois de juillet 2022 à Pointe-à-Pitre. Une ou plusieurs zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) devraient être créées... reste à changer les habitudes !

👀Pour davantage d'interactions, venez échanger sur LinkedIn et Facebook !

Ce sujet vous intrigue ? Participez à un atelier 2tonnes où nous abordons collectivement l'avenir du transport et de la mobilité dans un monde bas carbone.

Portait #1

PCX Informatics

Aujourd'hui j'ai le plaisir d'introduire cette rubrique de portraits d'acteurs économiques en Guadeloupe engagés dans le développement durable avec un jeune entrepreneur dans le secteur de l'informatique & numérique : Jérémie chef d'entreprise de la start-up PCX Informatics.

💻 Quelles sont ses missions ?
👉Maintenance & Réparation de votre matériel : ordinateur, smartphone, objets connectés, etc.
👉Diagnostiquer : avant de vous lancer dans l'achat d'un nouvel équipement suite à une panne logicielle ou matérielle, c'est souvent moins onéreux !
👉Rachat de votre ancien matériel : vous ne savez pas quoi faire de vos équipements inutilisés... Avant que ces derniers finissent en déchets, faites les valoriser auprès de PCX Informatics
👉Retrofit & Remanufacturing : la start-up offre une seconde vie à votre matériel à cause de l'obsolescence programmée en améliorant les performances sur la base de l'upgrade logiciel et des pièces détachées plutôt que de changer l'unité complète. De plus, il offre une garantie d'entretien sur ces appareils. Son éthique de faire de l'économie circulaire l'amène souvent à utiliser de pièces de réemploi afin d'éviter l'achat de pièces neuves après avoir certifié via des appareils dédiés la fiabilité de ces derniers.

🚗 Un aspect économique sur lequel Jérémie a trouvé un pari gagnant-gagnant : les déplacements. Il intervient de manière stratégique, en regroupant ses rendez-vous (ex : repair café) et donc limiter les trajets. Double gain : financier et écologique !

🌱 Issu d'une famille d'agriculteurs, il a un attachement particulier à la terre et à la Guadeloupe : ceci explique en partie sa vocation à faire durer les objets et à raisonner nos choix de consommation en se posant les bonnes questions. Cet engagement dans un secteur ultra consumériste et polluant, est le fruit d'une passion pour la hi-tech et sa résolution à rendre nos objets pérennes. Paradoxal me direz-vous... mais pas incompatible !

🌍 Lui-même s'interroge quant à la multiplication et l’accélération des nouveaux usages comme la 5G, le metaverse, les smart cities, l’intelligence artificielle, les véhicules autonomes, etc. En avons-nous vraiment besoin ? Allons-nous trop loin ? C'est en ce sens que la start-up veut donner du sens à son activité. PCX informatique ne compte pas se cantonner à la partie matériel de la low-tech & hi-tech : toujours sur le qui-vive à se former à des besoins réels des citoyens sur le numérique, cet entrepreneur de 24 ans souhaite déjà diversifier son activité très bientôt. 

👀 Vous pouvez suivre ses activités sur Instagram et Facebook.

Tout comprendre sur les impacts du numérique ? Par ici avec la Fresque du Numérique !

« Après l’empreinte carbone, ce sera l’empreinte plastique qu’il faudra réduire. » – Anie Rouleau (Baléco), au cours du panel PME éco-innovantes, appréhendant un des prochains défis pour les entreprises.